P.306 Maladie cœliaque : est-ce qu’il y a une corrélation entre la clinique, l’aspect endoscopique, le profil sérologique et le degré d’atrophie villositaire ? - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Plusieurs études récentes ont montré qu’il y avait une certaine corrélation entre la présentation clinique, le profil sérologique et le degré d’atteinte histologique au cours de la maladie cœliaque. Le but de notre travail était d’étudier cette corrélation dans une série de malades ayant une maladie cœliaque.
Patients et Méthodes |
Il s’agit d’une étude menée entre 2000 et 2007, colligeant tous les malades présentant une maladie cœliaque diagnostiquée dans notre service avec comme critères diagnostiques en l’absence d’une atrophie villositaire totale, la présence d’un marqueur sérologique positif et/ou une réponse au régime sans gluten.
Résultats |
Au total, 84 malades ont été inclus dans l’étude, 64 femmes (76,2 %) et 20 hommes (23,8 %), avec un âge moyen de 25 ans (1 - 76). Une maladie auto-immune était associée dans 13 cas (15,5 % des cas). Le tableau clinique typique incluant diarrhée et/ou stéatorrhée et/ou amaigrissement était observé chez 37 patients, il était atypique ou fruste chez 47 patients. La FOGD était normale dans 37 cas soit 44 % des cas, elle montrait des lésions pouvant évoquer une maladie cœliaque dans les 47 cas restants. Dans 52,4 % des cas, l’histologie a conclu à une atrophie villositaire totale, dans 14,3 % des cas à une atrophie villositaire subtotale et dans 33,3 % des cas, à une atrophie villositaire partielle. 25 patients sur 37 ayant une FOGD normale avaient une atrophie villositaire partielle ou une atrophie villositaire subtotale contre 15 patients sur 47 ayant un duodénum d’aspect endoscopique anormal. La différence était significative (p=0,02). Les antiendomysium étaient positifs dans 91,7 % des cas, les antigliadine étaient positifs dans 78,6 % des cas, et les antitransglutaminase étaient positifs dans 60,7 % des cas. Les 3 marqueurs étaient positifs dans 60,7 % des cas. L’étude statistique n’a pas trouvé de corrélation entre le degré d’atrophie et les manifestations cliniques. Une corrélation a été établie entre le degré d’atrophie villositaire et le profil sérologique puisque 89 % des patients ayant une atrophie villositaire totale avaient une sérologie complète positive contre 36 % dans le groupe atrophie villositaire subtotale et 17 % dans le groupe atrophie villositaire partielle. Les antiendomysium étaient des marqueurs sérologiques précoces de la maladie puisqu’ils étaient les seuls anticorps positifs dans 36 % des cas des patients ayant une atrophie villositaire partielle, dans 33,3 % des cas d’atrophie villositaire subtotale et dans 2,7 % des cas d’atrophie villositaire totale. La différence était significative avec un p<0,0001.
Conclusion |
Notre étude est en faveur de l’absence de corrélation entre le degré d’atrophie villositaire et la présentation clinique. Les formes frustes ne seraient pas associées à de moindres lésions histologiques. Une corrélation a été néanmoins établie entre l’aspect endoscopique, le profil sérologique et l’histologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A201 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.